À quoi ressemble un restaurant locavore en temps de pandémie ? À Lille, ceux de Florent Ladeyn se réinventent en misant sur la livraison ou la vente à emporter. “Bienvenue dans notre dark kitchen”, rigole-t-il en nous accueillant.
.
Sur les tables du resto Bloempot, des centaines de bocaux en verre attendent sagement d’être remplis, puis réchauffés au bain-marie pour régaler le quartier. Et ils sont, bien sûr, consignés. Car si la Bande à Bien Vu a chopé un TGV (très) matinal à la Gare du Nord pour aller rencontrer l’ex-Top Chef, c’est parce qu’il fait les choses bien. Période de crise ou pas. Chez lui, on fait toujours de l’anti-gaspi et du locavore, mais pas dans des contenants en plastique. Pas de livraison via Uber et Deliveroo – autant remettre toute son équipe au boulot. Et ne pas filer de pépettes à ceux qui ne payent pas leurs impôts en France. Pour le reste, rien n’a changé : Ladeyn met un point d’honneur à soutenir sa région. Aussi bien d’un point de vue gastronomique qu’économique.
.
Texte: Victoria Houssay pour Bureau Bien Vu